À Dijon sous le signe du 5

À Dijon sous le signe du 5

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Rennes se déplace déjà à Dijon demain. Si on caresse le fol espoir d'encore leur en claquer cinq, l'objectif sera d'enfin ouvrir son compteur victoires à l'extérieur cette saison.

Salut à tous !

 

À peine le temps de profiter de cette superbe victoire à cinq buts d'avant-hier que le Stade doit déjà se remettre en selle. Et sa prochaine destination s'écrit en cinq lettres, à savoir le chef-lieu de Côte d'Or : Dijon.

 

Cinq ans déjà que galette-saucisse et moutarde ne s'étaient plus rencontrées. À l'époque, la bande a Féret en avait collé cinq à celle de Souprayen en ouverture d'exercice, et de nouveau cinq en clôture. Ce sont les seules fois où les deux clubs se sont affrontés dans l'Histoire du football, le DFCO n'ayant pas encore atteint la vingtaine de bougies.

 

Le groupe rennais est tombé cet après-midi, et on note deux changements par rapport à celui qui a affronté Marseille, et pas des moindres. Simple turn-over ? On l'espère, mais il est probable que non. Gourcuff, qui n'était déjà pas du déplacement à Monaco, est remplacé par Lenjani. Mmmh. Quant à Sio, on l'a vu souffrir de la cuisse avant-hier, on va espérer que son absence du groupe ne sera pas trop longue, parce qu'on est un peu à poil. Saïd fait un très bon début de saison, et les rares apparitions d'Erasmus ne nous permettent pas d'avoir la certitude que ça tiendrait la route, mais vu l'investissement du titulaire du poste on sentirait sans aucun doute possible passer les quelques semaines sans lui.

 

Après, on est complètement dans de la supputation, si ça se trouve il n'y a rien d'inquiétant. Et choisir Saïd, qui est très certainement le membre de l'effectif qui connaît le mieux le club pour y avoir évolué la saison dernière (Dijon avait d'ailleurs tenté le tout pour le tout pour l'acquérir définitivement cet été) est tous sauf déconnant. C'est même un bel avantage, car si la formation bourguignonne est constituée de quelques vieux briscards de Ligue 1, les éclairages que pourrait apporter le jeune attaquant à ses coéquipiers sur les éléments moins connus ainsi que sur les évolutions tactiques de Dall'Oglio seront bons à prendre.

 

Le groupe est donc plutôt cohérent, et on devrait avoir un véritable élément de réponse samedi sur la réaction de Gourcuff par rapport au petit coup de gueule de Ntep. Soit l'entraîneur rennais se résoudra à le laisser à gauche pour tenter, pourquoi pas, Prcic ou Hunou dans l'axe, soit il fera sa tête de lard et le remettra en soutien de Sio. Connaissant le bonhomme, j'ai ma petite idée, mais sait-on jamais ? À l'entraînement ce matin, c'est en tout cas la première possibilité qui a été essayée.

 

 

Et sinon, comment ils vont, les Dijonnais ? Bah pas terrible. Il y a de toute manière deux types de promus. Celui qui surfe sur sa saison passée et profite de son euphorie pour tarter les clubs de l'échelon supérieur pendant cinq mois avant de revenir à la réalité. C'était notamment le cas de nos voisins nantais et angevins, par exemple. Et ceux pour qui c'est tout l'inverse, et qui prennent la différence de niveau en pleine tronche. Le club entraîné par l'ancien Rennais Olivier Dall'Oglio depuis cinq ans déjà se situe dans la seconde catégorie.

 

À une victoire surprenante 4-2 du vice champion de France de L2 contre le vice champion de France tout court se sont ajoutées cinq contre-performances, à savoir le cadeau de leur seule victoire de la saison aux équipes en grande difficulté en ce début de championnat que sont Nantes et Lille, une autre défaite contre Angers, une branlée contre Paris, et un nul contre un autre promu, le FC Metz, qu'ils avaient pourtant tapés chez eux l'an dernier en Ligue 2. Avec cinq petits buts marqués et dix encaissés, les Dijonnais ont une des pires différences de but de Ligue 1 avec -5, et sont actuellement avant-derniers.

 

L'homme en forme n'est autre que l'international Breton, comme il aime à se désigner, Frédéric Sammaritano. Celui qui avait déclenché une tempête en Bourgogne en débarquant à Dijon après avoir posé ses valises à Auxerre cinq ans plus tôt réalise un superbe début de saison avec déjà deux buts et une passe dé. En cinq titularisations, c'est pas mal. Devant Baptiste Reynet, on a souvent une défense à 4 Rüfli-Abdelhamid-Varrault-Chafik. Arnold Bouka-Moutou entre parfois dans la rotation des latéraux, mais ayant ressenti un problème musculaire cette semaine, il ne sera pas présent. Pour ce qui est du reste, Dall'Oglio a souvent changé de dispositif tactique, preuve qu'il cherche encore les solutions pour s'adapter au mieux à l'élite. On note toutefois une quasi-constante devant la défense avec Marié et Balmont, alors que Sammaritano et Amalfitano prennent souvent les ailes. Devant, ça alterne entre Diony, Bahamboula (qui peut aussi prendre un côté), et Tavares, qui est également forfait pour environ trois semaines.

 

Les Dijonnais entament demain une série de deux matches d'affilée à domicile, puisqu'ils recevront Montpellier dans la foulée. Les consignes sont claires, il va falloir ressortir l'esprit guerrier. Ils ont abordé cette saison de Ligue 1 très timidement, mais sont en train de se rendre compte qu'en sortant les crocs, ils peuvent poser des problèmes. Il n'y a de toute façon pas trop le choix s'ils veulent éviter une sinistrose…

 

Les Rennais, s'ils mettent autant d'application en début de partie que depuis le début de la saison, devraient pouvoir se donner les moyens d'être à la hauteur, et de faire subir aux Bourguignons leur cinquième défaite.

(source couverture : Ouest Médias)