La Social Room a vécu un petit événement ce week-end, et c'est grâce au Stade Rennais :
Nous sommes en septembre de l'an de grâce 2012, après un sémillant Rennes-LOSC au cours duquel les chevaliers Julien Féret et Romain Alessandrini boutaient (du verbe bouter et non d'Yves Boutet, recordman du club) de leurs chausses et du cuir les dragons nordistes pour repartir avec les 3 piasses du roy Moustache dans la besace. C'est au détour d'une terrasse rennoise afin de festoyer la victoire que se rencontrèrent deux charmants jeunes gents : j'ai nommé @BallonSurLaN12, ancien écuyer du comté des Cheminots Rennois et de l'ASPTT, et @Il_y_maing, demoiselle du Duché d'Erquy et du domaine Mail François Mitterand, porteuse officielle du maillot de John Boye et fan incomprise de Sieur Nicolas Fauvergue. Déjà tous deux épris du club rouge et noir, il n'en fallait pas plus (enfin si, une bouteille de Limoncello mais c'est moins sexy pour l'histoire du coup) pour que cette passion commune se transforme en coup de foudre aussi puissant qu'une tête de Carlos Bocanegra en finale de Coupe de France.
Depuis ce moment, ce furent pour eux 4 ans ininterrompus d'affection, de batifolages, d'obstacles imprévus, de tendresse, de mignons caprices, d'heureux marivaudages, de tristes et moins tristes matchs au Roazhon Park, de désillusions avec Frédéric Antonetti, d'incompréhension face à Philippe Montanier, d'ivresses consommées puis décuvées et encore re-consommées toujours avec le même entrain. J'ai eu la chance d'assister à ces divers événements plus ou moins séants pour la place publique, mais de toute façon il n'y aura jamais rien de plus réjouissant pour le cœur que de voir une relation et les personnes s'épanouir ensemble (sauf peut-être Louis Philippot et Marine Le Pen mais c'est un autre sujet).
un mot d'amour dès le matin après la prolongation de Philippe
Et donc ce week-end, après ces 4 ans, ils se sont unis pour la vie, parce qu'il n'y a pas de raison que tous ces moments ne continuent pas : de vivre avec bonheur un nul frustrant, un transfert raté d'un joueur, se moquer d'un joueur parce que son pied se bloque. Tout cela ils le vivront encore et bien plus... Je ne sais pas s'ils veulent avoir beaucoup d'enfants, mais en tout cas je leur souhaite de vivre beaucoup de coupes gagnées sous le blason brétilien. Même si ce ne sont que des Kaiserstuhl Cups.
Et tout cela grâce à un club, grâce au foot. Ce genre d'histoires n'est surement pas unique mais on ne les entend pas assez derrière le prisme des médias, des démagos, des aigris qu'on ne cesse de se coltiner sur le football-business, sur les hooligans, sur les joueurs-starlettes, leur argent, leurs entourages malsains, leurs affaires qui en découlent. Toutes ces choses font la une alors que ça ne représente que 1% de ce qu'est le foot. Derrière il y a 99% de passion, de travail et de sport. Et cette histoire en fait partie.
Alors pour ce Rennes-Caen, occasion oblige, il n'y aura que de l'amour. Même envers les supporters adverses : il y aura certainement du chambrage - on connait We Are Malherbe, on leur fait confiance là-dessus- , de petites tensions inhérentes au match, et s'il y a pu avoir des incidents lors de certains matchs précédents cela ne veut pas dire qu'il y en aura encore.
Cöté normand justement on est bien évidemment heureux de revoir notre Julien Féret local. On le sait bien, un tel joueur de foot ne quitte jamais vraiment nos coeurs mais cela n'empêchera pas la garde rennaise de surveiller le maître à jouer des Caennais afin de priver de ballons Ronny Rodelin et Ivan Santini. Ce dernier est d'ailleurs l'inconnu de la L1 en ce moment mais il ne s'est pas montré timide pour autant : sans complexes, il a déjà fait vibrer les filets adverses et ce sera le second homme à surveiller dimanche.
Les Normands ont d’ailleurs mieux réussi leur mois d’août que nous et ont fait preuve de caractère pour revenir au score et décrocher la victoire face à Lorient. Ils concèdent une défaite logique contre les Lyonnais et montrent une supériorité tout aussi logique contre les Corses de Bastia.
Les faiblesses de l'adversaire vont surtout se situer en défense, Patrice Garande a essayé plusieurs formules lors de ces premiers matchs, preuve qu'il n'a pas encore de certitudes. Mais qu'ils se rassurent, nous non plus : le SRFC a été irrégulier à la fois dans les scores et dans les prestations. On imagine que Christian Gourcuff ne va pas se satisfaire de cela : une défaite "encourageante" contre Nice, une victoire étriquée contre Nancy et des fesses qui ont failli rougir à Montpellier.
On ne se plaindra donc pas du mois d’août moyen fait par nos bretons, c'est le début de la nouvelle ère Gourcuff, laissons le temps. On ne se plaindra pas non plus du mercato grisonnant : mieux vaut un petit crachin sous lequel on peut marcher qu'une averse diluvienne qui nous mouille jusqu'au slip, le club a fait ce qu'il a pu. Aimons d'abord la bonne surprise Bensebaini, peu de gens auraient misé un kopec mais Courbis aura finalement servi à quelque chose en tant que conseiller. Le défenseur rassure et Sylvain Armand se réjouit du temps libéré pour préparer la sangria d'après-match.
Quand on a vendu Steven Moreira à Lorient
Faisons aussi l'amour à la passe de Benjamin André lors de Montpellier-Rennes. Embrassons partout Yoann Gourcuff qui a tenu trois matchs d'affilée sans sourciller et souhaitons tout le meilleur au nouveau puceau de l'équipe, Diakhaby. La 1ère michto qui lui mettra la main dessus devra être sacrément agile au lit pour gérer ce feu-follet des défenses.
Alors le "SM" de Caen pourrait-il être un signe ? Réponse au prochain épisode, 17h au Roazhon Park !
Votre bien-aimé, @Feuxdelavilaine