Salut les jeunes,
Rennes 4 - 1 Nantes. ON LES A DÉFONCÉS. Voilà, je crois qu'il fallait que ce soit dit une bonne fois pour toutes. On peut sereinement passer à la suite, l'Olympique Lyonnais. Son président qui envoie des tweets comme des télégrammes en temps de guerre, son Disneystade, ses tronches de con, sur et en dehors du terrain. Évidemment, le Stade Rennais ferait une magnifique opération en gagnant. Évidemment, tout le monde y croit après le Puissance 4 infligé aux Canaris Évidemment, ça sent la défaite.
Préambouche :
Sio est suspendu, nous jouerons donc sans 9, enfin avec Pedro Henrique. M'Bengué est forfait, Courbis sort son arme anti-Lyonnais : Zeffane. Pendant ce temps, Quintero est en tribunes comme une vulgaire Karine Ferri, Mexer renouvelle son abonnement à l'infirmerie tandis que notre mascotte, Kermit Erasmus, fait son apparition sur le banc. Objectif podium, ni plusse ni moinsse.
Le match :
Premiers instants plaisir avant l'engagement : Michel Le Milinaire, qui a fait monter les Rouge et Noir en D1, donne le coup d'envoi fictif tandis que le RCK fait une nouvelle fois le boulot.
Mesdames et Messieurs, l'entraîneur du siècle du Stade Lavallois
Le match débute et Mendes perd aussitôt sa chaussure, qui sera à l'image de sa performance : mal ficelée. Dès les premières minutes, les Quenelles mettent la pression sur les Rennais, qui n'arrivent pas se sortir du pressing. Après une tête puissante de Ferri à côté et un centre de Cornet dégagé en corner, la première grosse occasion est pour Lacazette. Après un slalom entre les plots bretons, l'international dribble Costil, mais il s'est excentré et ne trouve que le poteau (9'). Dans la foulée, Cornet est lancé dans la profondeur et déborde Mendes, coupable d'une vilaine faute à la limite de la surface. Première biscotte du match pour Pedro. Les Rouge et Noir tentent de réagir sous l'impulsion de Gourcuff, qui malgré une nouvelle alerte médicale dans la semaine, semble bien plus en jambes que face à Nantes. Mais l'OL ne desserre pas son emprise. Au quart d'heure de jeu, l'équipe rhodanienne affiche 75 % de possession de balle. Ah.
Le début de match rennais (source : goal.com)
Mendes passe tout près du carton rouge lors d'un duel aérien avec Lacazette, que le défenseur rennais remporte d'un très beau mawashi-geri dans la glotte. Sur le coup-franc, Ghezzal fait briller Costil, qui enlève un ballon partant sous la barre (18'). Je suis tendu comme arbalète, je sue même des genoux. Rafael tente de se mettre au niveau de la défense rennaise et chausse Gourcuff qui partait en contre. Jaune. À défaut de jouer au foot, Pedro Henrique se reconvertit dans le Jujitsu brésilien et tente l'étranglement sur Gonalons. En même temps, qui peut lui en vouloir ? L'arbitre apparemment, qui sort son 3e jaune de la partie. Même aux Bar des Sports du Vieux-Port on n'est pas sur ce rythme-là.
On rigole, mais les Rennais ne sont toujours pas entrés dans leur match. Ils subissent le jeu rapide des Lyonnais et concèdent une nouvelle occasion énorme à la 26' : tête d'Umititi sur corner, sauvée sur sa ligne par Dembélé. Même quand il ne marque pas, il est décisif celui-là. La réponse rennaise est un but hors-jeu de Pedro Henrique. Tristesse. Cela dit, après la demi-heure de jeu, les offensifs bretons ont la présence d'esprit de permuter un peu. Henrique délaisse l'axe, où il est inefficace, et tente de prendre de la vitesse sur le côté, tandis que Grosicki et Dembélé vont et viennent dans les couloirs. Ca a le mérite de rééquilibrer un peu les débats. Dembélé se crée d'ailleurs la plus grosse occasion du match côté Rouge et Noir avec un coup franc bien enroulé que Lopes détourne au pied de son poteau droit. Dans la foulée, l'OL place un contre assassin (34') : depuis ses 40 mètres, Darder alerte Cornet côté gauche. L'ailier déborde Mendes, Armand a vu un pote en tribune et ne fait que passer, Zeffane tente de compenser dans l'axe et laisse donc Ghezzal seul au deuxième poteau à la réception du centre, qui fusille Costil. Rennes 0 - 1 Lyon. Suite à ce but, les Lyonnais relâchent un peu la pression mais contrôlent les Rennais, qui ne parviennent pas à être franchement dangereux.
Mi-temps. Début de match catastrophique du Stade Rennais étouffé par le pressing lyonnais et la vitesse d'exécution des joueurs offensifs adverses. Fébriles derrière, incapables de d'alerter leurs ailiers à cause du manque d'appui proposé par Henrique en pointe, les Rouge et Noir prennent l'eau.
Fidèle à ses habitudes, Courbis prend acte et opère deux changements à la pause : Mendes, nerveux et à côté de ses pompes (LOL), est remplacé par Fallou "The Beast" Diagne, tandis que Gourcuff sort pour Boga. Les Rennais se montrent un peu plus inspirés, mais Koné décide de faire son seul bon match de la saison face aux Bretons et stoppe Dembélé, parti sur le côté droit, d'un magnifique tacle glissé. Fernandes prend sa biscotte syndicale pour une air-faute sur Gonadons (non, il n'y a pas de faute de frappe). Les fautes continuent de pleuvoir, les esprits s'échauffent, l'arbitre fait n'importe quoi et inflige deux nouveaux cartons jaunes, un de chaque côté, à des types pas impliqués dans l'embrouille. La patte Aulas.
Histoire de vraiment calmer tout le monde, L'OL décide de planter un deuxième but à la 55 ' : sur un centre de Ferri, Costil rend hommage à Ahamada, Porato et Trévisan en passant complètement au travers. Lacazette n'en demandait pas tant et marque de la tête. Rennes 0 - 2 Lyon.
Les Rennais ne s'avouent pas vaincus (ce qui ferait beaucoup), à l'image de Dembélé qui passe en revue la défense adverse avant de trouver André. Bien qu'hors-jeu, celui commet une vilaine faute sur Lopes, en lui assénant un sacré coup de glotte sur l'épaule. Heureusement, le gardien lyonnais n'a rien tandis que le milieu rennais reste au sol. Nombre de supporters rennais dissertent alors sur la maman de l'arbitre. Le match s'équilibre un peu, les Lyonnais se contenant de contrôler la rencontre. Mais les attaques rennaises manquent de justesse et l'équipe est toujours à la merci des fulgurances rhodaniennes. À vingt minutes du terme, Lacazette fait encore perdre son slip à Armand puis à Danzé avant de mettre une mine au-dessus. J'en suis personnellement à mon troisième paquet de sous-vêtements.
"Égaliser ? HAHAHAHAHA" (source : lhommetendance.fr)
Et là, ô surprise : sur un corner botté par Dembélé, Fallou reprend au deuxième poteau et marque entre les jambes de Lopes, placé comme un Chinois au concours de la plus grosse bite du monde : hors compétition. Rennes 1 – 2 Lyon (70').
Ce but remet logiquement les Rennais dans le match, sans pour autant qu'ils se créent de grosse occasion. L'arbitre poursuit son petit bonhomme de chemin : jaune pour Ghezzal, pas de jaune pour une grosse faute de Koné sur Henrique, puis sortie de but sur une action de Dembélé où tout le monde a vu corner. Bien. Genesio procède à ses deux premiers changements du match, mais on s'en fout : la vraie info, c'est l'entrée de Kermit Erasmus à la place de Pedro Henrique à la 81'. Si l'attaquant sud-africain égalise, le Stade Rennais sera en lice pour le plus gros Kamoulox de l'Histoire. Ca aurait d'ailleurs pu être le cas une minute après : Dembélé est lancé côté droit. Au lieu de servir Kermit, seul au centre, l'attaquant rennais choisit d'allumer Lopes, qui repousse. Boga a bien suivi et égalise, malgré le retour de Rafael ! Rennes 2 - 2 Lyon.
Say what ? (source : youtube.com)
Les dix dernières minutes sont à l'avantage des Rennais. Même si les Lyonnais ne sont pas acculés sur leur but, on sent que les Rouge et Noir peuvent réaliser le hold-up parfait. Mais à l'image de Dembélé, perclus de crampes, les Bretons manquent de jus. Ce sont même les visiteurs qui se créeront la dernière occasion du match avec une frappe de Ghezzal repoussée magnifiquement par Costil (90+2').
Les Rouge et Noir :
Le gardien : Pour toutes les fois où il nous a sauvés, y compris ce soir, je pardonne à Billy sa sortie aussi hasardeuse qu'un meeting de Trump.
La défense : Aïe. Ouille. Dépassés par la vitesse des ailiers adverses et leur faculté à combiner à 35 mètres de nos buts, les quatre défenseurs rennais ont eu l'air de U 17. Ou de O 75. Je n'aurais jamais cru écrire ça un jour, mais l'entrée de Fallou a fait beaucoup de bien, récompensé par un but.
« - Quoi ? T'es encore bourré ? - Non ! Y a Maxwell Cornet ! » La communication passe bien entre Armand et Danzé (source : visiondumonde.org)
Le milieu : Même s'ils ont été dominés par leurs homologues de droite, les bretons ne s'en sont pas trop mal sortis. André confirme qu'il est l'un des meilleurs joueurs cette saison, avec encore un travail de récupération énorme, sans délaisser la construction. Son association avec Gelson confirme sa pertinence. Même si le club est revenu au score après sa sortie, Gourcuff a montré de belles choses dans l'organisation du jeu.
L'attaque : même s'il n'est pas le 9 que tout le public attend, Sio a montré par son absence combien il est utile : incapable d'être le point de fixation requis dans ce système, Henrique a empêché Grosicki et Dembélé de se montrer, avant qu'ils ne permutent tous pour se défaire un peu du marquage lyonnais. Avec une passe décisive et de nombreuses belles actions, Dembélé continue d'attirer la lumière. Le Stade Rennais aurait d'ailleurs repoussé une offre de 35 millions d'euros du FC Barcelone. Qui dit mieux ? L'entrée de Boga a elle aussi été bénéfique, et pas seulement grâce à son but. Le jeune attaquant a su garder le ballon et imposer son physique, même s'il reste encore brouillon.
Vestibule :
Eh ben on a eu chaud. Vu le premier quart d'heure et menés 2-0 à vingt minutes de la fin, les Rennais ne laissaient pas penser qu'ils étaient capables de grappiller un point. Et pourtant ils l'ont fait, grâce à un mental de guerrier (n'ayons pas peur des mots) et un engagement qui les animent depuis plusieurs journées. Beaucoup d'équipes auraient lâché, eux non. Il y a encore eu de sérieuses lacunes – au choix : une défense à la rue dès que les attaquants lyonnais accéléraient, c'est-à-dire souvent ; Pedro Henrique au poste de 9, ce qui n'est pas le sien, et qui a donc fortement handicapé les ailiers, censés être nos meilleurs atouts – mais au moins on a encore vibré devant un match des Rouge et Noir. Ils ont encore fait honneur à leur maillot ont ramené un point d'un duel où l'équipe d'en face leur était supérieure. On peut regretter cette supériorité et chercher à combler ce retard, mais c'est le boulot du staff. De notre côté, on peut être satisfaits.
Bonus Track :
Parce qu'on ne se lasse jamais de chambrer nos copains nantais :
(Source : page Facebook de Rouge Mémoire)
@_MarcoGrossi