L'avant-match ESTAC - SRFC par Kireg

L'avant-match ESTAC - SRFC par Kireg

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World War Troyes – Para Bellum – Bel Homme à part

Previously on the « Stade Rennais Show »

Dix mois qu’il n’avait pas foulé une pelouse de Ligue 1. Dix ans qu’il avait quitté celle de la Route de Lorient, devenue depuis celle du Roazhon Park. Le symbole était fort : le retour dans le club des débuts dans un match face à celui de sa région natale. Alors, il s’est levé du banc dans un bruissement, et des coups de coudes furent échangés dans les tribunes, des index tendus vers cette silhouette familière dans sa chasuble jaune. Imperturbable, le joueur a couru, le nez baissé, seul, dans sa bulle.

Il est un homme seul. Un homme à part.

Quand il s’ouvre enfin à son environnement, le bruissement est devenu murmure et son survêtement a disparu. Il se tient désormais sur la touche ; il est immobile mais il trépigne. Le speaker annonce enfin le remplacement ; le retour.

Un grand sourire sur les lèvres, Yoann Gourcuff s’élance et l’enceinte vibre sous l’ovation de cette renaissance. On sent qu’il ne veut pas décevoir. Alors il s’applique, joue simple : contrôle-passe, remises. Et puisque le symbole se doit d’être total, le ballon décide de se mêler au destin. Le temps réglementaire est écoulé quand le cuir roule et vient doucement s’offrir au revenant, là, à quelques mètres du but adverse. Yoann est de retour ! Yoann va marquer ! Il prend appui, arme sa frappe et… ramasse 80 kilos de barbaque M’Benguesque dans la tronche.

Joie…

Car oui, notre Cheikh M’Bengue préféré (qui se baladait dans une surface de réparation adverse pour la première fois en plus de 137 ans) décide de tout arracher : la cheville du plus bel homme de Bretagne, la pelouse, trois kilos de terre, cinq Lorientais, une semi-remorque, la tour de L’Arsenal-Redon, la beauté de l’instant, le sens de nos existences, la vie, la mort, nos rêves, nos doutes, tout, absolument tout. TOUUUUUUUT ! MER-DEUUUUUUUUUUUU !!!

Amis Rouge et Noir, soyez les bienvenus en 2016.
Avec tous mes vœux de résilience.

Ah, au fait, on a recruté Courbis, la version hertzienne de Don Corleone. Du coup, maintenant, on prendra plus les matches un par un, mais un parrain (lol). Après…tant qu’il m’oblige pas à embrasser son anneau… En revanche, c’est donc officiel : notre organigramme devient plus compliqué à lire que la thèse de doctorat d’un étudiant ouzbèque dyslexique spécialisé en physique des particules.

Et la santé (mentale), surtout. C’est important la santé.

Mais trêve de pessimisme. Place à la suite de ce formidable mélodrame qu’est le Stade Rennais.

Ce soir, chers amis, nous nous remettons en selle. Alors, s’il vous plaît, attention aux expressions françaises. Se « remettre en selle » ça ne veut pas dire qu’on doit se chi** dessus parce qu’on affronte le dernier du classement qui n’a toujours rien gagné. Non ! Se « remettre en selle » signifie simplement qu’on remonte sur le cheval … de Troie. Et bim ! Une vanne moisie ! Une !

D’ailleurs, voici quelques commentaires cocasses sur notre adversaire du soir ; celui qui s’appelle Troyes et qui – pour gagner en précision devant le but – a recruté un mec nommé Pi. On sent que les mecs étaient près du radiateur pendant les leçons d’algèbre.

– Le recrutement de « Rolland-je-dis-peut-être-une-conneuuurie-Courbis » s’est fait alors que notre cher président le regardait gesticuler sur le plateau de Téléfoot. Une chance ! René matait le Jour du Seigneur, on se retrouvait avec Christine Boutin comme conseillère. http://tinyurl.com/j3swj4s

– Pour le coup, avec sa baguouze de Don Corleone, c’est un peu le Jour du Seigneur de l’anneau. Perso, Rolland Courbis, je peux pas le Sacquet.

– On est tous bien d’accord, faut être complètement bigleux pour recruter ce type. Mais hélas, quand Rolland lui tend la main, René la tope.

– Je pose la question : le stade de l’Aube pour le grand réveil du Stade Rennais, est-ce une bonne idée ?

– En même temps, faudra se lever tôt pour empêcher les supporters rennais de se déplacer. Et ceci en dépit d’une interdiction ubuesque. http://tinyurl.com/j695s2x Cherchez pas, y’a pas de vanne, juste un barrage qui menace de déborder.

– Mathématiquement, c’est quoi la différence entre un Ultra avec sa « 16 » à la main, et une préfète à l’esprit 13 et 3 ?

– Est-ce que les supporteurs troyens chantent « Ici c’est Pâris ? ».

– Ce serait de bonne guerre.

Allez, salut.

Vive la vie.
Vive les sésamoïdes.
Vive Cézembre en hiver.

Love.

K.