L'avant Rennes-Angers par Les Feux de la Vilaine et BallonSurLaN12

L'avant Rennes-Angers par Les Feux de la Vilaine et BallonSurLaN12

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Dembélé nous éclaboussera-t-il encore de son talent ? Ntep va-t-il enfin se réveiller ? Ou aura-t-on droit à un nouvel insipidico ? Gourcuff se fera-t-il encore tacler par un coéquipier ? Le suspense est total. Présentation de ce Rennes-Angers.

Dans l'épisode de cette semaine, il y a du bon. Et du moins bon. 


Pour bien débuter (ou pas) le week-end, le Stade rennais accueille le voisin Angevin. 
 

 

On l'aime bien l'Angevin, surtout son vin et son château, quelques lacs qu'on visite le week-end pour le côté romantique (messieurs si vous n'aviez toujours pas de destination à proposer à Madame pour votre St Valentin vous voici sauvés - ndlr nous acceptons les dons par Western Union uniquement -). Il y a la Loire. Comme à Nantes. Un tramway. Comme à Nantes. Et un ou deux McDo. Comme partout. On y trouve aussi des bars à vins, évidemment, c'est même ça le plus important, je vois même pas pourquoi je parle du reste. C'est donc civilisé. Pas comme à Guingamp, quoi.

 

Voilà pour le tourisme. Ah oui c'est vrai j'oubliais : il y a aussi des joueurs de foot. Echantillons : 


Jonathan Pitroipa s'est échappé des Emirats Arabes Unis, et s'est réintroduit en scred en france. Le filou.

 

A une couleur de cheveux près on avait le sosie de Didier Ndong, manqué ! 

 

Bon. Assez pavoisé. Le match. Certes ce n'est pas un derby mais il est crucial pour rester dans la course à l'Europe (et même le podium, apparemment certains y croient encore) et ne pas perdre les derniers téléspectateurs qui bravent leur dulcinée à la télécommande, ainsi que les supporters qui, eux, doivent subir la météo hivernale. Lequel est le pire me direz-vous ? C'est une question à laquelle je n'ose donner de réponse, je vous conseille de faire de même si vous vous retrouvez dans cette situation. Le Stade Rennais se retrouve, encore une fois, en phase de reconquête de son public.

 

Les supporters rennais lors des trois derniers matchs.

 

Et pour ne rien arranger il y a encore des mauvaises nouvelles : Saint Jean-Fernand Quintero et Edson Mexer sont de nouveau blessés. Je n'ai plus de mots pour illustrer, les images sont tout aussi éloquentes pour les émotions :

 

 

Alors forcément, à partir de là, cette course à l'Europe on la voit plutôt comme ça :

 

Après une semaine à trois matches complètement foirée, qui aura vu ses troupes s'incliner se vautrer 4-0 à Bordeaux puis 1-0 contre Saint-Étienne, avant de patauger dans la fricadelle à Lille, Courbis n'a du coup plus le choix et annonce la titularisation de l'enfant du pays, celui qui a révélé l'existence de la ville de Ploemeur à la terre entière, Yoann Gourcuff. Je ne sais pas si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle, je vous laisse seuls juges, arrangez-vous avec votre conscience.

 

 

Vous l'aurez compris, même si avec Mendes, Grosicki et Gourcuff, de fort beaux hommes fouleront la pelouse rennaise lors de ce week-end de Saint-Valentin, cette opération reconquête n'est pas gagnée d'avance. Mais il subsiste encore quelques motifs d'espoir. Déjà, on les a battus cette saison. Relativement facilement en plus. Donc on sait faire. Puis, le Roazhon Park n'a que très peu porté chance, mais aucun promu n'est venu y dicter sa loi (enfin... n'est venu y gagner, quoi). Côté joueurs, Ntep, après avoir patiné pendant quelques matches, est en train de retrouver sa verve et son explosivité. J'aimerais pas être celui qui va subir son réveil... et il se pourrait que ce soit pour vendredi. De plus, cela aura peut-être été éclipsé par l'annonce du retour de l'ancien coéquipier de Paolo Maldini, mais un autre joueur refait son apparition dans le groupe, et pas des moindres, Ludovic Baal. Si Mexer ne s'était pas re-blessé dimanche, on aurait eu la défense type Danzé-Mexer-Mendes-Baal. Enfin. Trois mois qu'on bricole des espèces de machins avec des trombones et du sparadrap, mais petit à petit, tout est en train de rentrer dans l'ordre. Cheikh M'Bengue s'est montré, malgré une application non négligeable dans les passes, hautement insuffisant lors de son intérim, la majorité des occasions chaudes adverses ayant eu pour origine son côté. Il aura néanmoins tenté de pallier offensivement aux errances de Pégé, mais sans réussite (cf le poteau à Bordeaux). Le retour de Ribaldo arrive donc à point nommé. 

 

MAIS SURTOUT. SURTOUT. Angers est en train de se manger en pleine face le fameux contrecoup du promu. On la connaît bien cette histoire. On est entre mars et mai, t'as cette équipe de L2 qu'est pas forcément dans le top 3, mais qui d'un coup se met à enchaîner tout le monde. Mais tout le monde. Ils finissent par gratter leur place dans le wagon, et forts d'une dynamique de fou, se mettent même à taper les L1 la saison suivante, et à prendre la confiance. Quand soudain, arrive cette saloperie de trève hivernale. Celle qui casse tout. Le promu peine à trouver un second souffle et commence à se faire remettre à sa place par toutes les équipes qu'il a vexées durant les six premiers mois. Il ne sera jamais vraiment menacé par la relégation, grâce à quelques succès bien sentis contre des équipes qui sont déjà dans la charrette, mais les cinq derniers mois ne seront quand même pas très bandants et se concluront par une belle place dans le ventre mou, entre la 11è et la 13è place.

 

En chiffres, la dégringolade actuelle du SCO est flagrante. Une victoire (très belle cela dit, 3-0 face à Monaco) et cinq défaites lors des six derniers matches, toutes compétitions confondues.  À l'extérieur, malgré ce que nous a dit Grégory Malicki, c'est pas franchement glop. Angers reste tout simplement sur quatre défaites en Ligue 1. 

 

Côté hommes à surveiller, on ne présente plus Cheikh N'Doye. L'attaquant sénégalais a déjà inscrit sept buts cette saison en Ligue 1, dont trois doublés. Fort heureusement, ces fulgurances ne se produisent qu'environ tous les sept matches. Comme c'est l'AS Monaco qui s'est fait violemment percuter il y a deux semaines, on devrait être safe. Attention également à un vieux démon, qui nous avait fait très peur il y a deux ans en demie de Coupe, le Guinéen Mohamed Yattara. L'ancien Lyonnais est en effet de nouveau prêté à Angers depuis le mercato hivernal, après une première moitié d'exercice peu concluante à Liège (il a joué autant que Brüls et marqué deux fois moins, c'est vous dire).

 

Mais Angers, ça n'est pas que l'attaque. Angers, c'est 23 petits buts encaissés cette saison (en comparaison, nous, c'est 31). La faute à une charpente d'anciens Brestois, Thomas et Traoré, qui impressionne de match en match. Ntep, Dembélé et Sio (ouais, je suis comme ça, je pose mes pronostics de compo ici) auront fort à faire pour les déstabiliser.

 

Voilà. En résumé, Angers c'est solide, mais en ce moment c'est un peu fragile quand même, donc il va falloir en profiter, c'est le meilleur moment pour les rencontrer. 

 

L'ENJEU. Il est simple. Psychologiquement, c'est se rassurer. On a les fesses qui sont doucement en train de cicatriser, un petit peu de baume (pas du Tigre bande de tarés) ne ferait pas de mal. Psychologiquement encore, c'est reconquérir ce putain de stade. Une victoire chatteuse depuis août, c'est trop peu. Mathématiquement, une victoire placerait le Stade Rennais entre la 5è et la 8è place, devant Angers. Ça permettrait aussi de recoller avec les concurrents. Une défaite au contraire... et Rennes végèterait entre la 9è et la 11è place, en voyant ses concurrents s'échapper. Ouaip. C'est potentiellement un bon gros match charnière des familles. 

 

Aurons-nous un scénario à la Apollon 11 ou Apollon 13 ? Réponse au prochain épisode vendredi !

 

Feux de la Vilaine et Ballon Sur La N12

 

(photo : Deviantart)