Je suis né dans le Gard en 1998 d’un père supporter de Rennes et d’une mère supportrice de Nantes. J’aurais donc très bien pu devenir fan du FCN(A) comme du club à Loulou Nicollin. Cependant, le fait de n’avoir vécu qu’une très petite partie de ma vie dans le Midi ne m'a pas affecté dans le choix d’un club à supporter, club qui deviendra, très vite, mon club de cœur. Pour se rapprocher de mes grands-parents, originaires de Bretagne et de Vendée, mes parents ont donc choisi, en 2001, de venir s’installer au sud de Nantes.
Vers l’âge de 6 ans, j’ai donc décidé de me tourner vers le seul vrai club de football qui se présentait à moi, et en grande partie sous l’influence de mon père, le Stade Rennais Football Club. Je suis vite tombé complétement amoureux du club, Frei, Monterrubio ou encore Kallström sont très vite certaines de mes idoles sportives de jeunesse. À l’école, et contrairement à ce que l’on peut penser, je ne me suis jamais réellement fait chambrer en tant que fan assumé du SRFC. Mes amis se sont très vite fait à l’idée que jamais je ne tomberais sous le charme du FC Nantes (et c’est pourtant pas faute d’avoir essayé).
Photo : fcnantes.com
Ce n’est qu’en seconde et mon entrée au lycée que les choses ont commencé à changer, cette année coïncide avec la remontée en Ligue 1 du FCN. En effet, cette année-là j’ai pu rencontrer des personnes qui n’avaient alors jamais côtoyé de supporter rennais de leur vie et qui était de fervent partisans de la Brigade Loire. S’en sont suivi plusieurs semaines de chambrage intensif allant dans un sens ou dans un autre avec en point d’orgue les deux matchs aux scénarios fous que ce soit au match aller ou au retour.
Avant le match aller, on se vannait un peu entre nous, mais pas tant que ça. Du coup, je me souviens d’avoir été au match plutôt confiant, et d’être revenu la tête bien, bien basse. J’ai donc dû supporter pendant presque 4 mois, des vannes à base de « Il est où votre tifo mdr ? ». Heureusement, le karma fait bien les choses et plusieurs évènements qui ont suivi ont permis de faire taire bien des gens !
J’ai vécu le match chez moi, malheureusement, je n’avais pas pu me rendre au stade pour des raisons personnelles. Avant le match, j’avais une pression énorme, je ne voulais pas revivre pendant x temps, ce que j’avais vécu pendant les derniers mois. J’avais fait en sorte d’être plutôt discret la semaine avant le match et de laisser parler mes amis fans de Nantes.
Quelle formidable invention le karma quand même.
Je suis donc entouré de ma petite famille devant le streaming BeIn Sport, c’était un match plutôt ouvert où l’on sentait qu’il y avait moyen de frapper très fort. Et ça pour frapper fort, on a frappé fort. Une célébration de Paul-Georges Ntep, une frappe de Konradsen et un piqué de Toivonen plus tard, j’étais comme un fou, avec mon père, à vanner absolument toutes les personnes qui pouvaient être vannées. Bref, un moment euphorique comme le SRFC m’en a rarement donné.
Photo : fcnantes.com
J’ai évidemment passé une excellente semaine de cours suite au match. Les supporters de Nantes qui étaient dans ma classe éprouvaient bizarrement un désintérêt soudain pour leur club et je me suis chargé de leur rappeler à grand recours de résumé de match dès que possible !
Merci à Airone44 pour son témoignage.